Erzulie Freda danse sur fond de musique compas
Sur ses épaules émaillées d’ébène lisse
Le Soleil colossal ne pèse qu’un chouia
Ses cheveux légers défaits qui se prolongent jusqu’aux cuisses
Laissent entrevoir un sourire béat

Ses douces lèvres bombées embrassent les basses
Les graves les aigus se révulsent et ses seins
Qui se balancent ressemblent à des nuages de grâce
De la pluie féminine et du corps féminin
Protégez-nous des tumultueuses audaces

Mais la vague est lointaine et le torrent ne dessine
Que des dreadlocks liquides sous le vent déluré
A force de lames de boue le cœur se ravine
Mais elle n’en laisse pour l’instant rien présager
Sur son visage humide tropical d’ondine

La rivière est une lave froide
On boit on mange on se baigne on se prélasse
Le son d’une méringue sort d’une cahute
Tum Tum
Tam
L’Estère
Tum Tum
Tam
Tum Tum
L’Estère
L’Estère Beach
L’orage se lâche
Le corps d’Erzulie suinte comme une source mure

 

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