De la tôle
Des parpaings

 

C’est contre ce mur que tu as posé ta dernière kalachnikov hors de service

Puis tes souvenirs se sont enrayés dans la culasse de ta mémoire

Il te reste aujourd’hui cet œil unique qui met immédiatement en joue

Et ce sourire aux dents cassées sur les morceaux d’un pain de guerre

On reconnaît ta barbe à son bouquet de barbelés

Du fellagha tu garderas les mains crevassées de la mort

Les images de ton village sont épinglées sur le mur

Lucarnes post-traumatiques dans la toile électrique de ton quartier

Prises au piège

camp de Chatila / sud de Beyrouth
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