De la tôle
Des parpaings
C’est contre ce mur que tu as posé ta dernière kalachnikov hors de service
Puis tes souvenirs se sont enrayés dans la culasse de ta mémoire
Il te reste aujourd’hui cet œil unique qui met immédiatement en joue
Et ce sourire aux dents cassées sur les morceaux d’un pain de guerre
On reconnaît ta barbe à son bouquet de barbelés
Du fellagha tu garderas les mains crevassées de la mort
Les images de ton village sont épinglées sur le mur
Lucarnes post-traumatiques dans la toile électrique de ton quartier
Prises au piège