Ruta 51

Fragments de routes, de terres pourpres, débâcles d’ocres, bringuebalés
Voltiges des vents pris de secousses, la piste pourpre empoussiérée
Volutes dansantes de l’autobus, étranges courbes, bien cadencées
Fines élancées les herbes sèches, les cardones, interloqués

Zigzags de routes bénis par toutes, les saintes croix bien arrimées
San Antonio ne doute, que la chaleur, vient s’installer
Cumbia cuivrée, l’orchestre envoûte, le soleil berce à volonté
Les yeux brumeux, les têtes lourdes, l’esprit oisif des passagers

Guillermo, le cœur en poupe, est au volant bien décidé
A faire danser les diables et toutes les quebradas dégingandées
Balancent et tanguent mais amortissent les soubresauts mal encaissés
Les suspensions usées finissent par battre un rythme bien ambiancé

 

Dansent, que dieux et diables dansent, au son des jantes éberluées
Rien n’orchestre mieux l’étrange transe mouvements suaves et déhanchés

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